Le reportage sur le terrain Angle : façon d’aborder un sujet, il existe plusieurs angles pour un même sujet. Cadrage : orientation et réglage de la caméra de façon à mettre en place l’image. Plan : prise de vue effectuée sans interruption. Changement de décor ! Te voilà en Russie avec l’équipe de reportage de MobiTV du service étranger. Ils doivent réaliser un sujet sur l’usine qui emploie des enfants. Ils vont se présenter et t’expliquer leur métier. Et tu vas assister à leur reportage. Dobrii den ! (« bonjour » en russe) Je suis Véronique la correspondante permanente de MobiTV en Russie. Cela signifie que j’habite ici toute l’année, car il y a une grosse actualité dans ce pays important. Je suis journaliste rédactrice. Toute l’année, je m’occupe d’organiser les reportages. Je contacte les personnes à interviewer, j’organise les rendez-vous, j’obtiens les autorisations pour tourner. Sur le terrain, je réalise les interviews et je prends des notes sur ce que je vois et ce que j’apprends. En général, je commente certaines images filmées. Je n’improvise pas, j’écris tout ! D’où le nom de mon métier : rédactrice. Mais, aujourd’hui, c’est un journaliste parisien qui va monter et commenter mon reportage, car les images que nous venons de tourner seront complétées par celles d’une autre équipe de journalistes. Bonjour ! Je suis cameraman. C’est moi qui mets en images le reportage en suivant les consignes de Véronique. En général, il faut aller vite. Je dois être attentif à ce qui se passe derrière la caméra, mais aussi à tout ce qui m’entoure pour ne rien rater ! Je veille également à ce que la lumière et le cadrage soient bons. Voici ma caméra professionnelle. C’est une Betacam, une sorte de magnétoscope géant qui enregistre les images et les sons que je filme. Elle pèse 10 kilos. Je la porte à l’épaule ou je la pose sur un pied. Pas question de la laisser tomber ! Elle coûte plus de 30 500 euros. C’est le prix de trois petites voitures ! Parfois, quand il n’y a pas assez de lumière, j’utilise une minette. Ne t’inquiète pas, Ratonic, ça n’a rien à voir avec les chats ! La minette, c’est ce mini-projecteur fixé sur ma caméra. Les images que je filme sont numériques : ça signifie qu’elles sont transformées en fichiers informatiques au moment du montage sur l’ordinateur. Autrefois, nous filmions avec des pellicules qu’il fallait développer et monter avec des ciseaux ! Je m’appelle Paul, je suis le preneur de son. Mon métier consiste à enregistrer tous les sons qui vont habiller le reportage : les questions de la journaliste, les réponses des personnes qu’elle interroge, mais aussi l’ambiance sonore du lieu où nous nous trouvons. Eh oui, pour fournir un son impeccable, il faut une personne qui ne se charge que de ça ! Je travaille avec un casque pour entendre le résultat de ce que je capte… … et une mixette. C’est une petite console portable qui permet de régler l’intensité des sons enregistrés. Pour enregistrer les personnes sans qu’on puisse voir le micro à l’image, j’utilise souvent une perche télescopique. Pratique ! La grosse boule de poils au bout de la perche, c’est le micro ! Il est protégé des bruits parasites, comme le vent, par une housse poilue qu’on appelle bonnette. Aujourd’hui, souvent, on envoie seulement deux personnes sur le terrain : un journaliste reporter d’images, ou JRI, et un journaliste rédacteur. Le rédacteur s’occupe des interviews et le JRI du son et de l’image. Parfois, il arrive que le JRI parte seul en reportage. Maître des images, du son et des questions, il se transforme alors en véritable homme à tout faire ! Il est 9 heures du matin à Moscou, mais seulement 7 heures à Paris, car il y a deux heures de décalage horaire entre ces deux capitales. Comment se déroule un reportage ? Suis notre équipe russe qui enquête sur le travail des enfants ! Clique sur les petites télévisions pour découvrir le déroulement du reportage dans l’ordre. Hier soir, mon chef de service m’a téléphoné de Paris. Il nous a demandé de nous rendre, ce matin, dans la banlieue de Moscou, sur le site d’une usine qui emploie illégalement des enfants. Nous allons rencontrer leurs familles. Ce sera l’angle de notre reportage. Définir l’angle d’un reportage, c’est choisir la façon dont on va aborder un sujet. Pour traiter du travail des enfants, nous avons choisi, ici, de parler des enfants victimes et de leurs familles. On aurait pu choisir un autre angle : par exemple demander à rencontrer les patrons de l’usine pour entendre leurs explications. Chaque reportage a un angle et un seul. Véronique me demande de filmer l’extérieur de l’usine. Puis je prends des images du village qui l’entoure. En effet, pour le montage, on a besoin de plans d’ensemble. Grâce à eux, on situe l’endroit du reportage. Pendant que le cameraman tourne les plans larges du village, je discute avec des mères de famille. L’une d’elles accepte de nous recevoir dans sa maison. Elle va nous expliquer les raisons qui l’obligent à envoyer travailler ses enfants à l’usine. Nous filmons l’interview de la famille dans sa petite maison. Il y a beaucoup de bruit à l’intérieur, car ils sont nombreux à s’exprimer. Je dois veiller à ce que l’on entende tout le monde. Y compris la journaliste ! Je termine mon reportage par ce qu’on appelle un plateau de situation. Denis me filme devant la maison où nous avons fait notre interview. J’ajoute un petit commentaire en guise de conclusion. Le cas de l’usine Petrouchka n’est pas isolé en Russie. Les autorités ont ainsi fermé une dizaine d’usines et d’ateliers faisant travailler des enfants depuis un mois. Il est 11 heures à Moscou et 9 heures à Paris. Il n’y a pas une minute à perdre ! Nous rentrons à Moscou pour envoyer par satellite les images et les sons à Paris. Tous les éléments seront assemblés là-bas. C’est le montage ! Grâce à un satellite, notre équipe envoie à Paris toutes les images. Cette liaison doit s’établir entre 12 h 10 et 12 h 30, heure de Moscou. En effet, le rédacteur en chef a réservé ce créneau horaire pour l’envoi des images par satellite. Eh oui, on ne peut pas envoyer des images n’importe quand ! En plus, ça coûte cher ! 450 euros pour envoyer 20 minutes d’images. Souvent, les correspondants permanents montent leur reportage sur place et l’envoient prêt à être diffusé par satellite. Mais, aujourd’hui, les images que nous venons de filmer seront complétées par d’autres images, récupérées à Paris. C’est parti pour le montage ! 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